Un défi, celui d’associer un Jardin de style classique et une dynamique de développement durable.

Deux concepts antinomiques...

Corinne Julhiet Détroyat, paysagiste

et Claude Pasquer, architecte paysagiste DPLG, tous deux diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, sont unis par la passion du projet et leur engagement dans la biodiversité dans le jardin.

Le mot « biodiversité » est la contraction de « diversité biologique », donc la variété du monde vivant au sein de la nature....

Comment se visite BioLabyrinthus :

De strictes broderies accueillent le Visiteur.

Plantées de sedums, elles imitent les feuillages à l’antique et expriment une totale domination de la Nature.

Face au Labyrinthe, le Visiteur cherche à accéder en son centre, en cheminant par les cercles concentriques.

Clin d’œil à l’élégance sobre des jardins d’antan, les allées sont bordées de rideaux de poiriers en métal découpé, taillés en palmettes horizontales Legendre,

supports de végétaux grimpants.

Nouvelle théâtralité : dès son entrée, le Visiteur est face à une première surprise, celle d’un miroir, élément utilisé non comme décoration mais comme matériau, qui transforme son regard, l’interpelle sur ce qu’il croit voir ou savoir et l’éloigne de sa recherche de la perfection.

Aux points clefs du Labyrinthe, le Visiteur rencontre deux nouvelles sculptures porteuses de messages engagés dans la protection de la biodiversité :

l’OlfactoTrophée ©, vase Médicis de forme ancestrale, il trouve une réelle modernité. En référence à Bacchus, il devient une mangeoire généreuse pour les oiseaux... de nuit, il donne une ambiance esthétique magique… de jour, il diffuse des senteurs.

l’Insectopiaire © : symbole de l’architecture du végétal, de la maîtrise de la nature, ce topiaire se compose d’un cube et de 3 couronnes surmontées d’un dôme, selon des règles de proportions et de symétrie définies.

Le cube, socle du topiaire, prend la forme du bac d’orangerie, pour répondre à la nécessité de stabilité et prend une nouvelle fonction, celle de refuge aux

insectes qui s’approprient les anfractuosités de brindilles et de bambous…

Au fil de sa progression, le visiteur voit les végétaux évoluer en un gradient de tonalités.

Le dernier cercle du labyrinthe est un véritable mur de bois, fait de rondins, qui cerne son centre et s’ouvre sur la Chambre de la Biodiversité : une exubérance fleurie de tonalités chaudes, des

jaunes orangé, des dorés, des roses, des rouges… ponctuée de «Sculptillonnages © jaunes. Ce nouveau mot, forgé à partir des     « hortillonnages » de Picardie, représente des fleurs artificielles

en grillage à poules, qui offrent une esthétique à l’espace tout en indiquant au jardinier les emplacements à ne pas tondre.

Ces petites sculptures offrent aux oiseaux des boules de graisse pour se nourrir et des pompons de laine pour construire leurs nids.

Cet espace de lâcher prise sur la Nature propose au visiteur de s’assoir sur un ‘WoodStockChair’ © ou un ChampiStool © et de méditer sur son rôle d’Homme dans l’écosystème.

"Contrairement aux idées reçues,

on ne se perd pas dans BioLabyrintus, au contraire, on s’y trouve"

Notre parti-pris

En résumé, BioLabyrinthus est un conte, avec son décor théâtral où s’entremêlent nature et artifice.

Revisité, le labyrinthe est porteur de message pour un avenir meilleur, empreint de philosophie et de développement durable.

Sa dimension ludique sensibilise aussi les enfants, avec un discours simple : celui du jardinier qui observe la nature, la comprend pour mieux s’en faire une alliée. L’équilibre entre le beau et le bien …

Le concept de BioLabyrinthus est basé sur la compatibilité entre le Beau et le Bien :

- le Beau par l’esthétique de l’espace du labyrinthe

- le Bien par la gestion différenciée du jardin, de la maîtrise totale à la dynamique végétale du jardin libre et par la place réservée aux ami s auxiliaires du jardin et de l’environnement.